l'idéal masculin

Publié le 24 janv. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 31 janv. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

1 - Résumez ce texte en 220 mots + 10 %
2 - Discussion
Dans un développement composé, vous direz si vous partagez l’opinion d’Elizabeth
Badinter selon laquelle «même si aujourd’hui la mythologie du sport n’a plus la
même influence sur l’éducation des garçons, elle reste cependant puissante,
synonyme de virilité et de succès. »
L’IDEAL MASCULIN
On a vu que dès la maternelle, garçons et filles étaient enclins à jouer avec des enfants de
même sexe. Cette tendance au regroupement sexuel s’accentue vers six – sept ans jusqu’à
l’adolescence et crée des sous cultures bien différentes. L’Américain Gary Alan Fine s’est
interrogé sur le goût des petits garçons pour le dirty play, autrement dit des activités
répréhensibles aux yeux des adultes, qui vont du jet de pierre aux grenouilles, comme
Plutarque l’avait déjà noté, aux blagues agressives, en passant par les conversations sans fin
sur le sexe. Pour Fine, tout cela relève moins d’une agressivité naturelle que d’un désir social
d’affirmer son identité masculine. Le dirty play extériorise un statut, et son but est moins de
blesser que d’obtenir une reconnaissance par son audace. Le goût des pré-adolescents mâles
pour les activités bruyantes, les jeux sales et l’obscénité est une autre façon d’affirmer sa
virilité contre l’univers féminin maternel où tout cela est interdit. Attitudes qui persistent chez
de nombreux hommes adultes dès qu’ils se trouvent entre eux, comme en témoignent les
vestiaires sportifs.
La compagnie des pairs est plus importante pour les garçons que pour les filles, lesquels
recherchent volontiers la vie de groupe, activités et sports collectifs. Les enquêtes de Régine
Boyer sur les activités des lycéens et lycéennes de quinze à dix-neuf ans montrent que, toutes
classes confondues, les garçons passent plus de temps avec leurs pairs que les filles : en
moyenne une heure de plus par jour. Selon leur origine sociale, les garçons aiment à se
retrouver au café, sur les terrains de sport, ou lors de soirées distractives alors que les filles
pratiquent plus largement la lecture, les longues conversations téléphoniques et passent
davantage de temps auprès de membres de la famille.
Bandes, gangs, équipes et groupes de garçons en tout genre sont moins l’expression d’un
instinct grégaire propre à leur sexe que celle du besoin de rompre avec une culture familiale
féminine pour pouvoir en créer une autre masculine. Faute de la présence effective d’un père
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modèle de virilité, les jeunes mâles s’unissent sous la férule d’un autre, un peu plus âgé, un
peu plus fort ou un peu plus débrouillé, sorte de frère aîné, leader, que l’on admire, que l’on
copie et dont on reconnaît l’autorité.
A la fin du siècle dernier, en pleine expansion industrielle, de plus en plus d’hommes
américains s’inquiétèrent ouvertement de la virilité de leurs fils. Terrorisés par des discours
féministes, inquiets de la féminisation de l’éducation familiale et scolaire ainsi que de
l’emprise de la loi maternelle, ils craignent que les jeunes garçons n’aient plus l’occasion
d’apprendre à être des hommes. Peu à peu ils proposèrent un nouvel idéal masculin qui
mettrait en valeur l’affirmation de soi morale et physique. « A l’idéal viril précédent qui
exaltait certains traits passifs telles la piété, l’économie et l’assiduité, on préfère à présent
l’énergie, la force et la maîtrise. Théodore Roosvelt(1) devient le modèle de «l’homme
suprêmement viril » : séduisant, individualiste, athlétique, maître de lui et agressif si besoin
est(2). » En outre, on accuse et rigidifie la distinction des rôles sexuels comme rarement
auparavant.
Toutes ces préoccupations sont à l’origine de l’implantation de l’institution des boy-scouts en
1910. Le président des Etats-Unis en était aussi le président honoraire. Son objectif affiché :
« faire de petits garçons de grands hommes et lutter contre les forces de féminisation. » Pour
ce faire, les garçons de même âge étaient réunis en patrouille sous la responsabilité d’un
homme adulte qui devait encourager l’esprit d’équipe et la virilité sous toutes ses formes , et
ne rien tolérer d’«efféminé». Epreuves, défis, discipline, rigueur morale, et surtout vie en
commun hors de toute présence féminine, forment la trame du scoutisme.
Pour les mêmes raisons, les sports collectifs ont connu un développement exceptionnel qui n’a
pas faibli jusqu'à ce jour. Les sports qui mettent en jeu la compétition, l’agression et la
violence étaient – et sont toujours aux Etats Unis – considérés comme la meilleure initiation à
la virilité. C’est sur le terrain de sport que le pré-adolescent américain gagne ses galons de
mâle. Il y montre publiquement son mépris de la douleur, la maîtrise de son corps, sa dureté
aux coups, sa volonté de gagner et d’écraser les autres. Bref, qu’il n’est pas un bébé, une fille,
ou un homosexuel, mais un «vrai mec ». Les terrains de sport et les vestiaires sont encore des
lieux où la mixité est impensable, des microcosmes du plus pur machisme sans réels
équivalents dans la vie ordinaire. (…)
Même si aujourd’hui la mythologie du sport n’a plus la même influence sur l’éducation des
garçons, elle reste cependant puissante, synonyme de virilité et de succès. « Le sport,
constatent Baudelot et Establet, est une des composantes de la culture moderne de
compétition. Il unit les hommes de toutes les classes sociales, alors que les femmes ne s’y
adonnent que lorsqu’il est débarrassé de ses ingrédients compétitifs : elles préfèrent
l’entraînement à la compétition(3). » Jugement confirmé par l’étude de M. Bozon sur les
loisirs des jeunes Français.
Elizabeth BADINTER
De l’identité masculine
ED. O. Jacob.

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai déjà effectuer la première partit du devoirs le résumer
mais ne parviens pas a faire le développement



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