Commentaire en philosophie.

Publié le 9 mai 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 12 mai 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Voici le texte:
La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle est celle de la famille. Encore les enfants ne restent-ils liés au père qu'aussi longtemps qu'ils ont besoin de lui pour se conserver. Sitôt que ce besoin cesse, le lien naturel se dissout. Les enfants, exempts de l'obéissance qu'ils devaient au père, le père exempt des soins qu'il devait aux enfants, rentrent tous également dans l'indépendance. S'ils continuent de rester unis ce n'est plus naturellement, c'est volontairement, et la famille elle-même ne se maintient que par convention.

Cette liberté commune est une conséquence de la nature de l'homme. Sa première loi est de veiller à sa propre conservation, ses premiers soins sont ceux qu'il se doit à lui-même, et, sitôt qu'il est en âge de raison, lui seul étant juge des moyens propres à se conserver devient par là son propre maître.

La famille est donc si l'on veut le premier modèle des sociétés politiques ; le chef est l'image du père, le peuple est l'image des enfants, et tous étant nés égaux et libres n'aliènent leur liberté que pour leur utilité. Toute la différence est dans la famille l'amour du père pour ses enfants le paye des soins qu'il leur rend, et que dans l'État le plaisir de commander supplée à cet amour que le chef n'a pas pour ses peuples.
Du contrat social (Livres I et II), Rousseau

Où j'en suis dans mon devoir

Je dois faire l'introduction du commentaire de texte et donc je l'ai fait. Cependant, j'aurais voulu savoir si ce que j'ai fais est correct ou non. Donc je voulais avoir quelques avis...
Je vous remercie d'avance.

Tiré du chapitre 2 du livre I Du Contrat Social de Rousseau, cet extrait évoque la nature de la société et de la politique, en comparaison avec la famille (statut du chef, l’obéissance, etc.) Il faut se demander si la famille peut être prise comme modèle pour restructurer l’autorité politique. Peut-on donc assimiler les rapports entre le chef et son peuple aux rapports entre le père et ses enfants ? Autrement dit, l’ordre social repose-t-il sur le modèle de la famille ?
La réponse est plus ou moins mitigée car en effet, la famille, c’est-à-dire la société dite « naturelle » ou familiale, possèderait la même structure sociale que la communauté politique. Seulement, la comparaison s’arrête là : l’autorité de l'adulte sur l'enfant au sein d’une famille disparaît dès que l'enfant devient lui même adulte, ce pour quoi on ne peut la comparer à celle qu'un chef a sur son peuple.
La famille serait donc le principal fondement de la société. Les liens familiaux sont les premiers liens que les hommes connaissent et ces liens trouvent l’origine dans la nature (l. 1 à 2). Le lien naturel existe bien entre les enfants et les parents. Ces premiers sont dépendants de ces derniers pour s’alimenter voire même être protégé. Et donc plus l’enfant devient un adulte, plus la dépendance envers les parents n’existe plus (l. 2 à 4). Au sein d’une famille, il existe aussi une soumission des enfants, « dirigés » par les parents, essentiellement le père (symbole du pouvoir). Le jeune adulte s’enfuit de la soumission du parent (l. 4 à 9). Chaque homme est maître de lui-même ; c’est lui qui décide ce qui lui est utile pour se conserver. Conserver sa vie, préserver sa liberté : ce sont là à la fois les droits et devoirs fondamentaux de l’homme. Lui seul peut se commander (l. 10 à 14). C’est pourquoi la société familiale est similaire à celle de la société politique car la structure des chacune des sociétés est identique puisque le chef est au plus haut de l’échelle (le père ou l’État) et les autres personnes dans des classes inférieures (les enfants ou le peuple). Rousseau utilise la comparaison entre la société familiale et la société politique même si elles ne correspondent pas tout à fait puisque l’amour ne possède pas la même importante dans ces deux sociétés : l’une est une valeur de la famille ; l’autre est dispensable (l. 15 à 21). Rousseau reprend l’affirmation d’Aristote: certains hommes sont naturellement aptes à décider et commander, d’autres à obéir et exécuter (l. 22 à 24).



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