Question de corpus

Publié le 9 mai 2018 il y a 5A par Anonyme - Fin › 11 mai 2018 dans 5A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai une question de corpus sur laquelle je bloque, pourriez vous m'aider svp ?Je dois la rendre demain.

J'ai besoin que vous m'aidiez à analyser ces textes pour que je les organise et que je puisse rédiger une reponse argumentée. merci !

IL s'agit du " Vers le Bac" Page 307 du manuel de Francais Hatier " La Vie en Toute Lettres" 2nde

Voici la question de corpus

Melancholia (extrait)

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III


Charles Baudelaire: Les Yeux des pauvres

Droit devant nous, sur la chaussée, était planté un brave homme d’une quarantaine d’années, au visage fatigué, à la barbe grisonnante, tenant d’une main un petit garçon et portant sur l’autre bras un petit être trop faible pour marcher. Il remplissait l’office de bonne et faisait prendre à ses enfants l’air du soir. Tous en guenilles. Ces trois visages étaient extraordinairement sérieux, et ces six yeux contemplaient fixement le café nouveau avec une admiration égale, mais nuancée diversement par l’âge.

Les yeux du père disaient : « Que c’est beau ! que c’est beau ! on dirait que tout l’or du pauvre monde est venu se porter sur ces murs. » — Les yeux du petit garçon : « Que c’est beau ! que c’est beau ! mais c’est une maison où peuvent seuls entrer les gens qui ne sont pas comme nous. » — Quant aux yeux du plus petit, ils étaient trop fascinés pour exprimer autre chose qu’une joie stupide et profonde.

Les chansonniers disent que le plaisir rend l’âme bonne et amollit le cœur. La chanson avait raison ce soir-là, relativement à moi. Non-seulement j’étais attendri par cette famille d’yeux, mais je me sentais un peu honteux de nos verres et de nos carafes, plus grands que notre soif. Je tournais mes regards vers les vôtres, cher amour, pour y lire ma pensée ; je plongeais dans vos yeux si beaux et si bizarrement doux, dans vos yeux verts, habités par le Caprice et inspirés par la Lune, quand vous me dites : « Ces gens-là me sont insupportables avec leurs yeux ouverts comme des portes cochères ! Ne pourriez-vous pas prier le maître du café de les éloigner d’ici ? »

Tant il est difficile de s’entendre, mon cher ange, et tant la pensée est incommunicable, même entre gens qui s’aiment !

 

Arthur Rimbaud : Les éffarés

Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond

A genoux, cinq petits,-misère!-
Regardent le boulanger (1) faire
Le lourd pain blond... I

ls voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l'enfourne
Dans un trou clair:

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
Chante (2) un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein.

Et quand, pendant que minuit sonne,
Façonné, pétillant et jaune, (3)
On sort le pain,

Quand, sous les poutres enfumées
Chantent les croûtes parfumées
Et les grillons,

Quand (4) ce trou chaud souffle la vie;
Ils ont leur âme si ravie
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres petits (5) pleins de givre,
-Qu'ils sont là, tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au grillage (6), chantant des choses,
Entre les trous,

Mais bien bas, -comme une prière...
Repliés vers cette lumière
Du ciel rouvert,

-Si fort, qu'ils crèvent leur culotte
-Et que leur lange blanc (7) tremblotte
Au vent d'hiver...

20 septembre 1870

 

 

Question sur le corpus :

En quoi ces poèmes ne se contentent-ils pas d'observer des enfants, mais proposent ils une vision critique de la société ?

Guide:
1.De quelle facon les poètes nous sensibilisent ils au sort des enfants ?
2.Qui est plus ou moins mis en cause dans ces textes ?
3.Redigez l'introduction, puis proposez un plan détaillé de réponse avec des exemples précis.

 


Merci de m'aider à analyser ces textes ! je vous remercie !

 

Où j'en suis dans mon devoir

Je viens de commencer mais je galères à analyser les texte




2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 9 mai 2018

1+1=2

Anonyme
Posté le 9 mai 2018

Merci grace à toi j'ai pu finir ma question de corpus et comprendre quelle était ma réelle place dans l'univers ... un profond merci à toi


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