Sujet brevet Roméo et Juliette

Publié le 24 nov. 2018 il y a 5A par Anonyme - Fin › 27 nov. 2018 dans 5A
1

Sujet du devoir

 

 

Compréhension et compétences d’interprétation (30 points)

 

1.  Où et à quelle heure se passe la scène ? (3pts)

 

2.  Qui sont les deux personnages de cette scène ? (3pts)3. A partir du chapeau et du texte, indiquez quelles sont les deux valeurs qui vont s’opposer et vont poser problème aux personnages. (3pts)

 

4.            Dans quel état d’esprit se trouve Juliette dans ce texte ? Justifiez votre réponse. (5pts)

 

5.            Indiquez, à partir du texte, quelles sont les qualités de Roméo et faites un classement de ces qualités.

 

(5pts)

 

6.            Quel est le genre littéraire de ce texte ? Donnez deux indices justifiant votre choix. (3pts)

 

7.            « Elle courrait plus vite que la balle dans sa course » (l.6) : quelle figure de style est présente ici ? Expliquez ce que l’auteur veut ajouter au discours de Juliette et citer une autre occurence de cette figure dans le texte. (3pts)

 

8.            Quelles ressemblances et quelles différences voyez-vous entre le tableau proposé et le texte de

 

Shakespeare ? (5pts)

 




10 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Quelles questions te posent pb? 

Anonyme
Anonyme
Posté le 24 nov. 2018

Bonsoir toutes, mais comment faire pour mettre le texte. Je n'y arrive pas.

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Et tu n'as pas donné la scène.

Anonyme
Anonyme
Posté le 24 nov. 2018

Je n'arrive pas à mettre la photo de la scène. Il s'agit de l'acte II, scène 5

 

 

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

SCÈNE V

Le jardin de Capulet. Entre Juliette.

Juliette

. – L'horloge frappait neuf heures, quand j'ai envoyé

la nourrice ; elle m'avait promis d'être de retour en une demi-heure...

Peut-être n'a-t-elle pas pule trouver !... Mais non... Oh !

elle est boiteuse ! Les messagers d'amour devraient être des pen-

sées, plus promptes dix fois que les rayons du soleil, qui dissipent

l'ombre au-dessus des collines nébuleuses. Aussi l'amour est-il

traîné par d'agiles colombes ; aussi Cupidon a-t-il des ailes rapi-

des comme le vent. Maintenant le soleil a atteint le sommet su-

prême de sa course d'aujourd'hui ; de neuf heures à midi il y a

trois longues heures, et elle n'est pas encore venue ! Si elle avait

les affections et le sang brûlant de la jeunesse, elle aurait le leste

mouvement d'une balle ; d'un mot je la lancerais à mon bien-aimé

qui me la renverrait d'un mot. Mais ces vieilles gens, on les ren-

drait souvent pour des morts, à voir leur inertie, leur lenteur leur

lourdeur et leur pâleur de plomb.

Entrent la nourrice et Pierre.

Juliette

. – Mon Dieu, la voici enfin... ô nourrice de miel,

quoi de nouveau ? L'as-tu trouvé ?... Renvoie cet homme.

La Nourrice

. – Pierre, restez à la porte.

(Pierre sort.)

Juliette

. – Eh bien, bonne, douce nourrice ?... Seigneur !

pourquoi as-tu cette mine abattue ? Quand tes nouvelles seraient

tristes, annonce-les-moi gaiement. Si tes nouvelles sont bonnes,

tu fais tort à leur douce musique en me la jouant avec cet air ai-

gre.

La Nourrice

. – Je suis épuisée ; laisse-moi respirer un peu.

Ah ! que mes os me font mal ! Quelle course j'ai faite !

Juliette

. – Je voudrais que tu eusses mes os, pourvu que

j'eusse des nouvelles... Allons, je t'en prie, parle ; bonne, bonne

nourrice, parle.

La Nourrice

. – Jésus ! quelle hâte ! Pouvez-vous pas atten-dre un peu ?

Voyez-vous pas que je suis hors d'haleine ?

Juliette

. – Comment peux-tu être hors d'haleine quand il te reste assez

d'haleine pour me dire que tu es hors d'haleine ? L'excuse que tu donnes à tant de délais est

 plus longue à dire que le récit que tu t'excuses de différer. Tes nouvelles

sont-elles bonnes ou mauvaises ? Réponds à cela ; réponds d'un mot,

et j'attendrai les détails. Édifie-moi : sont-elles bonnes ou mauvaises ?

La Nourrice

. – Ma foi, vous avez fait là un pauvre choix : vous ne vous entendez pas

à choisir un homme : Roméo, un homme ? non. Bien que son visage soit

 le plus beau visage qui soit, il a la jambe mieux faite que tout autre ; et

 pour la main, pour le pied, pour la taille, bienqu'il n'y ait pas grand chose à

en dire, tout cela est incomparable... Il n'est pas la fleur de la cour-toisie,

pourtant je le garantis aussi doux qu'un agneau... Va ton chemin, fillette,

sers Dieu..

. Ah ça ! avez-vous dîné ici ?

Juliette

. – Non, non... Mais je savais déjà tout cela. Que dit-il de notre mariage ?

 Qu'est-ce qu'il en dit ?

La Nourrice

. – Seigneur que la tête me fait mal ! quelle tête j'ai ! Elle bat comme si elle

 allait tomber en vingt morceaux... Et puis, d'un autre côté, mon dos...

 Oh ! mon dos ! mon dos ! Mé-chant cœur que vous êtes de m'envoyer

 ainsi pour attraper ma mort à galoper de tous côtés !

Juliette

. – En vérité, je suis fâchée que tu ne sois pas bien : chère, chère,

chère nourrice, dis-moi, que dit mon bien aimé ?

La Nourrice

. – Votre bien-aimé parle en gentilhomme loyal, et courtois, et affable,

et gracieux, et, j'ose le dire, vertueux... Où est votre mère ?

 

 

Juliette

. – Où est ma mère ? Eh bien, elle est à la maison :

où veux-tu qu'elle soit ?

 Que tu réponds singulièrement !

votre bien-aimé parle en gentilhomme loyal,

 où est votre mère ?

La Nourrice

. – Oh ! Notre-Dame du bon Dieu ! êtes-vous à ce point brûlante ?

 Pardine, échauffez-vous encore : est-ce là vo-tre cataplasme

pour mes pauvres os

? Dorénavant, faites vos messages vous-même !

Juliette

. – Que d'embarras !... Voyons, que dit Roméo ?

La Nourrice

. – Avez-vous permission d'aller à confesse aujourd'hui ?

Juliette

. – Oui.

La Nourrice

. – Eh bien, courez de ce pas à la cellule de frère Laurence :

un mari vous y attendpour faire de vous sa femme. Ah bien ! voilà ce fripon de sang qui

 vous vient aux joues : bientôt elles deviendront écarlates à la

moindre nouvelle. Courez à l'église ; moi, je vais d'un autre côté, chercher l'échelle par laquelle

votre bien-aimé doit grimper jusqu'au nid de l'oiseau, dès qu'il

fera nuit noire.C'est moi qui suis la bête de somme, et je m'épuise pour votre plaisir ;

mais, pas plus tard que ce soir, ce sera vous qui porterez le fardeau.

Allons je vais dîner ; courez vite à la cellule.

Juliette

. – Vite au bonheur suprême !... Honnête nourrice, adieu.

(Elles sortent par des côtés différents.)

 

 

 

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Juliette

. – Comment peux-tu être hors d'haleine quand il te reste assez d'haleine pour

 me dire que tu es hors d'haleine ? L'excuse que tu donnes à tant de délais est

 plus longue à dire que le récit que tu t'excuses de différer. Tes nouvelles

sont-elles bonnes ou mauvaises ? Réponds à cela ; réponds d'un mot,

et j'attendrai les détails. Édifie-moi : sont-elles bonnes ou mauvaises ?

La Nourrice

. – Ma foi, vous avez fait là un pauvre choix : vous ne vous entendez pas

à choisir un homme : Roméo, un homme ? non. Bien que son visage soit

 le plus beau visage qui soit, il a la jambe mieux faite que tout autre ; et

 pour la main, pour le pied, pour la taille, bienqu'il n'y ait pas grand chose à

en dire, tout cela est incomparable... Il n'est pas la fleur de la cour-toisie,

pourtant je le garantis aussi doux qu'un agneau... Va ton chemin, fillette, sers Dieu..

. Ah ça ! avez-vous dîné ici ?

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Juliette

. – Non, non... Mais je savais déjà tout cela. Que dit-il de notre mariage ?

 Qu'est-ce qu'il en dit ?

La Nourrice

. – Seigneur que la tête me fait mal ! quelle tête j'ai ! Elle bat comme si elle

 allait tomber en vingt morceaux... Et puis, d'un autre côté, mon dos...

 Oh ! mon dos ! mon dos ! Mé-chant cœur que vous êtes de m'envoyer

 ainsi pour attraper ma mort à galoper de tous côtés !

Juliette

. – En vérité, je suis fâchée que tu ne sois pas bien : chère, chère, chère nourrice

, dis-moi, que dit mon bien aimé ?

La Nourrice

. – Votre bien-aimé parle en gentilhomme loyal, et courtois, et affable,

et gracieux, et, j'ose le dire, ver-tueux... Où est votre mère ?

 

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Juliette

. – Où est ma mère ? Eh bien, elle est à la maison : où veux-tu qu'elle soit ?

 Que tu réponds singulièrement ! votre bien-aimé parle en gentilhomme loyal,

 où est votre mère ?

La Nourrice

. – Oh ! Notre-Dame du bon Dieu ! êtes-vous à ce point brûlante ?

 Pardine, échauffez-vous encore : est-ce là vo-tre cataplasme pour mes pauvres os

? Dorénavant, faites vos mes-sages vous-même !

Juliette

. – Que d'embarras !... Voyons, que dit Roméo ?

La Nourrice

. – Avez-vous permission d'aller à confesse aujourd'hui ?

Juliette

. – Oui.

La Nourrice

. – Eh bien, courez de ce pas à la cellule de frère Laurence : un mari vous y attend

 pour faire de vous sa femme. Ah bien ! voilà ce fripon de sang qui

 vous vient aux joues : bientôt elles deviendront écarlates à la moindre nouvelle

. Courez à l'église ; moi, je vais d'un autre côté, chercher l'échelle par laquelle

votre bien-aimé doit grimper jusqu'au nid de l'oiseau, dès qu'il fera nuit noire.

C'est moi qui suis la bête de somme, et je m'épuise pour votre plaisir ;

mais, pas plus tard que ce soir, ce sera vous qui porterez le fardeau. Allons je vais dîner ; courez vite à la cellule.

Juliette

. – Vite au bonheur suprême !... Honnête nourrice, adieu.

(Elles sortent par des côtés différents.)

 

willffy
willffy
Posté le 24 nov. 2018

Q1)

 Maintenant le soleil a atteint le sommet su-

prême de sa course d'aujourd'hui ; de neuf heures à midi il y a

trois longues heures, et elle n'est pas encore venue ! 

 

 

Q4) Dans quel état d’esprit se trouve Juliette dans ce texte ? Justifiez votre réponse. (5pts)

 

Relis le début, et tu trouveras.

 

5.            Indiquez, à partir du texte, quelles sont les qualités de Roméo et faites un classement de ces qualités.

 

Bien que son visage soit

 le plus beau visage qui soit, il a la jambe mieux faite que tout autre ; et

 pour la main, pour le pied, pour la taille, bien qu'il n'y ait pas grand chose à

en dire, tout cela est incomparable... Il n'est pas la fleur de la courtoisie,

pourtant je le garantis aussi doux qu'un agneau...

 

 

 

Anonyme
Anonyme
Posté le 24 nov. 2018

L’action se situe à Vérone, ville d’Italie, au XVIème siècle. Juliette appartient à la famille Capulet, et Roméo à la famille Montaigu. Les deux familles se détestent. Or, les deux jeunes gens (Juliette n’a que quinze ans)  sont tombés amoureux lors d’un bal. Puis ils se sont revus. Roméo a pris contact avec le Père Laurence pour organiser un mariage secret. Juliette, elle, a envoyé sa nourrice chez le Père Laurence afin de connaître les décisions de Roméo. Elle attend le retour de celle-ci.
1
5
10
15
20
25
30
L’appartement de Juliette.
Juliette. – (arpentant1 la pièce)  Elle est partie depuis neuf heures. Elle m’avait juré d’être de retour au bout d’une demi-heure à peine. Elle ne l’aura peut-être pas trouvé ? Non, ce n’est pas cela. Elle traîne la jambe, alors que les messagers de l’amour devraient courir comme la pensée, dix fois plus rapides que les rayons qui chassent l’ombre des collines et dissipent la brume. C’est pour cela qu’on prête des ailes à l’Amour et que le char de Vénus est tiré par des colombes. Déjà le soleil est au plus haut point de sa course. De neuf heures à midi, cela fait trois longues heures. Que n’a-t-elle2 le sang chaud et les passions de la jeunesse ? Elle courrait plus vite que la balle dans sa course et nous nous la renverrions l’un à l’autre comme au jeu de paume. Mais ces vieilles3 gens sont toujours mourants. Pour les remuer, c’est du plomb…Oh, dieu, la voilà qui revient. Bonne nourrice, quelles nouvelles ? L’as-tu vu ? Lui as-tu parlé ?
La nourrice. –  (se retournant vers son domestique) Petro, attends-moi à la porte.
Juliette. – Remets-toi, là, là. Pourquoi fais-tu cette tête ? As-tu de mauvaises nouvelles ?
La nourrice.- Je n’en peux plus ! Laisse-moi reprendre haleine. Tous les os me font mal. Ah, quelle course !
Juliette. – Je troquerais ma santé contre les nouvelles. Je t’en prie, parle, ne me fais pas languir.
La nourrice. – Jésus, vous êtes bien pressée ! Ne pouvez-vous attendre ? Vous voyez que je suis essoufflée.
Juliette. – Alors pourquoi t’essouffler davantage à me bailler4 ces belles excuses ? Sont-elles bonnes ou mauvaises ? Réponds-moi d’un mot, je ne t’en demande pas plus. Tu me diras le reste après. Mais parle, parle. Fais-moi ce plaisir.
La nourrice.- Ah, vous vous y entendez bien à choisir un galant5 ! Roméo n’est point l’homme qu’il vous faut. Je ne dis pas que sa figure…Je ne connais pas d’homme mieux fait : la jambe, la main, le pied, la taille. Il n’en faut pas parler. On ne fait pas mieux. On ne peut pas dire non plus que ses manières laissent à désirer. Il a l’air doux comme un agneau…Va ton chemin, ma fille, et songe à servir le Bon Dieu. Au fait, a-t-on dîné à la maison ?
Juliette. – (d’un air agacé) Non, pas encore. Mais de grâce, achève. Je sais déjà par cœur tout ce que tu me dis. A-t-il parlé de notre mariage ? Que t’a-t-il dit à ce sujet ?
La nourrice.- Eh, que ma tête me fait mal ! Ma tête, ma pauvre tête. Il me semble à tout moment qu’elle va éclater. Et mon dos, mon dos ! N’as-tu pas pitié de m’envoyer attraper la mort à faire tes commissions ?
Juliette.- Tu m’en vois marrie6, mais je t’en prie, réponds-moi, qu’a-t-il dit ? 1 Arpenter : parcourir à grands pas 2 Que n’a-t-elle : pourquoi n’a-t-elle pas… 3 vieilles gens : au pluriel gens est féminin quand un adjectif qualificatif est situé devant. 4 Bailler : donner, livrer 5 vous vous y entendez bien à choisir un galant : vous savez bien choisir un fiancé
35
40
La nourrice.- Il a parlé en gentilhomme et en homme de cœur. Il est poli, bien aimable, et pas fier. Je mettrais ma main au feu qu’il est aussi rangé qu’honnête. Où est Madame votre mère ?
Juliette.- Où est Madame votre mère ? Eh bien, ma mère est au logis. Où veux-tu qu’elle soit ? Tu me fais bouillir d’impatience. Quelle étrange manière de parler : « aussi rangé qu’honnête. Où est Madame votre mère ? »
La nourrice.- Par la Sainte Vierge, as-tu le feu aux trousses ? Fort bien, ma belle, si c’est là tout le baume que tu trouves à mes douleurs, la prochaine fois tu feras tes commissions toi-même.
Juliette.- On n’en sortira pas. Je t’en prie, que t’a dit Roméo ?
La nourrice. – Avez-vous la permission de vous rendre à confesse7 ?
Juliette.- Oui, bien sûr.
La nourrice. – Alors rendez-vous tout à l’heure chez le Père Laurence. Vous l’y trouverez. […] File vite à l’ermitage 8. Moi, j’ai affaire ailleurs. Quel métier, mes agneaux !
William Shakespeare, Roméo et Juliette, Acte II, scène 5, 1594


Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte